Glossaire

  • Cabochons
    Très petite vignette gravée en relief ou sur bois, qui sert d'en-tête ou de cul-de-lampe aux articles de journaux. On l'emploie aussi pour séparer les alinéas.
  • Calligraphie
    Art de bien écrire. Dans l'antiquité on désignait sous ce nom l'occupation des scribes qui rédigeaient sans aucune abréviation les manuscrits écrits d'abord avec des notes, dans le genre des notes tyroniennes. Au Moyen-âge ce mot avait pris la désignation sous laquelle nous la connaissons , il existait dans les couvents d'habiles calligraphes. Nicolas Jarry est un des plus célèbres calligraphes français (né en 1620, mort en 1663), il est surtout connu par la guirlande de Julie et l'Office de la Bienheureuse Vierge Marie
  • Caractères typographiques
    Terme générique qui comprend les différentes espèces de lettres en usage dans l'imprimerie. Le plus usité des caractères est celui dit romain dont les lettres sont droites , il fait le fond de tous les ouvrages imprimés en Europe pays allemands, slaves, grec et turc exceptés , le caractère italique a ses lettres penchées comme l'écriture. Selon leur hauteur en points, les lettres prennent le nom de gros ou de petits caractères. Les premiers caractères employés en typographie étaient des lettres gothiques, tantôt anguleuses, hérissées de traits et de points, tantôt aux contours un peu arrondis, sans traits superflus , ils prenaient le nom de lettre de forme (black-letter), lettre de somme. Jenson, en Italie, créa le caractère romain, Alde Manuce fit fondre les lettres italiques qu'on nommait aussi caractères aldins. Puis vinrent ensuite les caractères gravés par Garamont et dénommée depuis elzeviers, par suite de l'emploi que ces imprimeurs en firent. Les types de Didot sont moins agréables à l'œil que ceux de Garamont. Nous nommerons encore les types créés par Bodoni, Baskerville, Unger de Berlin,etc...
  • Caractères typographiques
    Terme générique qui comprend les différentes espèces de lettres en usage dans l'imprimerie. Le plus usité des caractères est celui dit romain dont les lettres sont droites, il fait le fond de tous les ouvrages imprimés en Europe pays allemands, slaves, grec et turc exceptés, le caractère italique a ses lettres penchées comme l'écriture. Selon leur hauteur en points, les lettres prennent le nom de gros ou de petits caractères. Les premiers caractères employés en typographie étaient des lettres gothiques, tantôt anguleuses, hérissées de traits et de points, tantôt aux contours un peu arrondis, sans traits superflus , ils prenaient le nom de lettre de forme (black-letter), lettre de somme. Jenson, en Italie, créa le caractère romain, Alde Manuce fit fondre les lettres italiques qu'on nommait aussi caractères aldins. Puis vinrent ensuite les caractères gravés par Garamont et dénommée depuis elzeviers, par suite de l'emploi que ces imprimeurs en firent. Les types de Didot sont moins agréables à l'œil que ceux de Garamont. Nous nommerons encore les types créés par Bodoni, Baskerville, Unger de Berlin,etc...Les caractères de civilité fort à la mode au milieu du XVIe siècle ont été inventés, dit-on, par Granjon, qui obtint de Henri II, en 1557, un brevet pour leur emploi exclusif. . Aldins ou italiques Alde l'Ancien fit graver ce type par François de Bologne et l'utilisa pour la première fois en 1501, pour l'impression d'un Virgile. Ils se distinguent des autres en ce que l'axe et la direction des lettres obliquent légèrement à droite. Ces caractères inclinés dans le sens de l'écriture anglaise sont employés aujourd'hui pour attirer l'attention du lecteur ; ils remplissent l'office des mots soulignés dans les manuscrits. . Antiques Lettres Caractères d'épaisseur uniforme dont les pleins ne sont pas terminés par des barres finales. . Capillaires Lettres Lettres très maigres où les pleins et les déliés ne diffèrent pas entre eux. . Capitales Lettres majuscules romaines ; elles excèdent à peu près de la moitié le corps de la lettre ordinaire; elles suivent son alignement par le bas et par le haut celui de son prolongement supérieur. Les petites capitales ne sont guère plus grandes que les lettres ordinaires. . Cicero Type de caractère appelé ainsi de ce que Sweynheim et Pannartz l'employèrent pour leur première édition des Epistoliæ familiares de Ciceron, imprimées en 1407. — Ce terme désigne aujourd’hui un caractère de onze points. . Egyptiennes Lettres Elles ressemblent assez aux lettres antiques, niais les déliés et les pleins sont lourds et épais. . Normandes Lettres Ces caractères sont un peu écrasés, aux pleins très massifs tandis que les déliés subsistent toujours. Ce type sert surtout pour des mots à mettre en vedette, ainsi que pour les titres. . Saint-Augustin Type de caractères qui a servi pour la première fois dans l'édition de Saint Augustin imprimée à Bâle en 1506 par Jean d’Amerbach. . Caractères de fantaisie On désigne ainsi tous les types qui n'affectent pas une forme classique, tels sont l'anglaise, la ronde, l'égyptienne, la normande, la prismatique, etc.
  • Carton
    Désigne une feuille ou une fraction de feuille imprimée après coup et destinée à remplacer, dans un volume imprimé, un fragment équivalent défectueux ou dont le texte est remanié. Les notes additionnelles imprimées sur une feuille volante, destinée à être intercalée à la suite d'une page ou dans le cours d'un volume imprimé, portent le même nom. On appelle aussi carton, les cartes de détails placées dans les angles d'une grande carte géographique.
  • Cartonnage
    Endos ou couverture de livres dont les plats et le dos sont formés de carton mince, ou même les plats seulement, le dos étant recouvert de toile, de percaline ou de papier. Il existe les emboitages, les cartonnages à la Bradel et les cartonnages classiques.
  • Censure
    Au point de vue administratif, la censure est l'examen des écrits, des dessins, etc., que l'autorité ecclésiastique ou civile exige de tout auteur ou de tout imprimeur avant de permettre l'apparition et la circulation de cet écrit. A l'origine l'autorité ecclésiastique était seule à interdire certains écrits. — La censure fut établie en France pour la première fois à la fin du XIIIe siècle par Philippe le Hardi. Une ordonnance de ce roi plaçait les libraires de Paris sous la surveillance de l'Université, autant pour empêcher la propagation des mauvais livres que pour éviter la circulation de copies fautives; d'où obligation pour les libraires de prêter serment ; mais on ne peut pas encore appeler cela la censure, car elle ne fut réellement effective qu'après l'invention et la propagation de l’imprimerie. Avec les statuts de l'Université de 1323, il y eut une nouvelle réglementation sur la censure. Dans une huile donnée en 1501, Alexandre VI ordonne que tout livre imprimé sera soumis à l'examen des évêques et des prélats ; le Concile de Latran (1515) décida la même chose. En Angleterre, la Chambre étoilée organisa aussi un système de censure en 1637. — François 1er rendit une ordonnance sur la même matière en 1521. En 1542, le Parlement émet un arrêt contre les livres aux opinions calvinistes et publie un index des livres défendus. En 1547, un édit de Henri II oblige l'auteur et l'imprimeur d'apposer sur les livres qu'ils impriment ou qu'ils éditent leurs noms, surnoms, marques et enseignes de libraires. Les imprimeries clandestines sont interdites par un arrêt du 27 juin 1551. — Un édit de Louis XIII charge les docteurs en théologie de l'examen des ouvrages nouveaux et le chancelier peut choisir, à partir de 1629, la personne qui lui conviendrait pour cet examen. La vraie censure date de cette époque, car l'auteur ou l'imprimeur étaient tenus de déposer deux exemplaires manuscrits de l'ouvrage dont l'un restait entre les mains des censeurs qui constataient après l'impression si aucun changement n'avait été fait post approbaltur. En 1741, on nomma des censeurs royaux. La censure fut supprimée en 1791 mais rétablie en 1803, elle fut régularisée par un décret du 5 février 1810. Puis vinrent les diverses lois sur la presse (6 juillet 1814, etc.).
  • Centons
    (Bibliot.) On donne ce nom à des morceaux de poésie composés d'hémistiches, de vers entiers ou de passages pris dans un ou plusieurs auteurs et réuni de manière à former un sens fort éloigné de celui qu'ils présentaient primitivement.
  • Charnière
    (Rel.) Le mors du livre. Les relieurs de Lyon ou qui font la reliure à la lyonnaise donnent le nom de charnière aux mors du livre.
  • Chasse
    (Rel.) Se dit des parties du carton qui débordent le livre et auxquelles on donne du jeu afin de pouvoir mettre les cartons au niveau de la tête et de la queue au moment du rognage ; lorsque le livre a été rogné, on assujettit fortement les cartons.
  • Chrysographe
    (Bibl.) Ce mot désignait les enlumineurs qui, au moyen âge, appliquaient l'or sur les lettres capitales ornées placées en tête des chapitres et sur les miniatures.
  • Coiffe
    C'est la partie débordante de la peau du dos des livres, en tête et en queue, que l'on rabat sous la tranchefile. La tranchefile lyonnaise consiste à rabattre la peau sous une ficelle un peu épaisse de manière à former une saillie qui arrête le haut des feuillets , dans ce cas on ne met pas de tranchefile.
  • Collationnement
    Action de collationner ou de vérifier si un ouvrage manuscrit ou imprimé est complet comme texte ou comme impression. Il est important, dans une bibliothèque, de ne pas acheter d'ouvrages anciens ou de collections, sans que le collationnement ait été fait.
  • Colophon
    Terme sous lequel on désigne la suscription dans les incunables. Ce mot est particulièrement employé en Angleterre et en Allemagne.
  • Colorier
    Recouvrir de couleur des surfaces délimitées par un contour. Les ouvrages d'histoire naturelle renferment des planches qui sont souvent coloriées à la main. Les miniatures sont des dessins coloriés au moyen de couleurs opaques.
  • Concordance de la Bible
    (Bibliot.) On appelle ainsi des répertoires dans lesquels sont classés, par ordre alphabétique, tous les mots de la Bible avec les passages dans lesquels ces mots sont cités. Il en existe en plusieurs langues; nous citerons: 1er Rabbi Mordecai Nathan ; Meïr Netib (flambeau de la route), Venise , J. Bomberg, 1554.
  • Contre façon
    Imitation d'œuvres imprimées à un endroit déterminé et portant sur les titres de fausses indications d'éditeurs et de lieu d'impression. Certains ouvrages, interdits par la censure, étaient ainsi publiés, d'autres se faisaient dans un but de fraude. La Hollande, la Belgique, Genève, Bâle et Avignon, cette dernière ville avant sa réunion à la France, produisaient sur une large échelle la contrefaçon de nos ouvrages français.
  • Contre-épreuve
    (Grav.) Contre épreuve d'une gravure reproduite en sens inverse : on l'obtient en appliquant sur une épreuve fraîche une feuille de papier qui s'empare de l'encre par le foulage et reproduit alors le dessin à l'envers.
  • Couture
    Une des opérations principales de la reliure consistant à réunir les cahiers les uns aux autres dans l'ordre de leur signature, au moyen d'un fil passant par la pliure du milieu et retenu extérieurement dans les ficelles ou les rubans.
  • Cul-de-lampe
    Vignette ou fleuron terminant un chapitre et dont la forme s'inscrit dans un triangle, la pointe en bas.

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